• la dictée explicitée

    Vous ne connaissez pas la dictée explicitée ?  Avec les ecplications et la vidéo, vous aurez envie de vous y mettre !! Mais en tant que ZIL difficile de l'exploiter mais pour celles et ceux qui ont leur classe ( et moi bientôt !!! ^^ c'est Noël on peut toujours espérer lol ) , mettre ce dispositif en place avec les collègues du cycle 3 est un outil qui permettra à vos élèves de progresser rapidement. En tout cas la vidéo m'a conquis ! 

     

     

    LIEN vers la vidéo dans une classe de CM1 en zone éclair : ICI

    Les explications

    La dictée est absolument incontournable pour que les élèves apprennent à développer une réflexion spécifique sur l'orthographe. Cependant, en plus du dispositif de dictée, il faut construire avec les élèves, la réflexion à mener pour chacun des mots. Un des moyens pour les aider à construire cette réflexion est de la formuler de très nombreuses fois en situation de dictée pour que les élèves s'en emparent.

    Un des dispositifs qui le permet le mieux est la dictée explicitée.

    La dictée explicitée : le texte est dicté, les élèves l'écrivent phrase par phrase. Après chaque phrase, l'enseignant oralise la réflexion qui doit être menée pour chacun des mots : « Quelle est la nature de ce mot ? A quoi doit-on réfléchir pour l'accorder ? etc. Une fois que les informations ont été données, il est indispensable de passer derrière chaque élève pour s'assurer que chacun a effectivement réfléchi/agi car ils peuvent donner l'impression d'agir mais ne rien faire en réalité.

    Les élèves peuvent/doivent rechercher les aides dans les affichages. Ce dispositif présente de nombreux avantages :

    • Il permet de développer la mémorisation : chaque fois qu'un élève réfléchit, cherche et trouve sur une affiche ce dont il a besoin, une part de mémorisation s'effectue.
    • Il permet de voir si les élèves cherchent ou s'ils sont complètement passifs.
    • Les élèves n'utiliseront pas spontanément les affichages, c'est une aide dont l'usage est à apprendre. Le dispositif de la dictée explicitée le permet.
    • L'usage de ces affichages permet la mise en place d'une différenciation "naturelle" : au fur et à mesure de la mémorisation des différents éléments affichés, les élèves cesseront de les utiliser (à des rythmes évidemment différents).

    L'usage des affichages permet de développer la mémorisation. L'utilisation du cahier outil peut aussi être envisagée avec des objectifs proches. On peut imaginer un dispositif où une phrase est dictée puis écrite et où on demande aux élèves de rechercher dans le cahier-outil ce qui sera nécessaire pour orthographier chacun des mots. Il faut ici que l'enseignant soit aussi très actif auprès de chaque élèves, pour qu'il s'assure que tout a été effectivement questionné ou alors relancer une recherche sur ce qui a été oublié/négligé.

    Ce dispositif permet aussi de développer l'usage du cahier outil, d'apprendre à s'en servir. Ce qui sera très utile pendant les temps de réécriture en rédaction, où les élèves devront travailler de façon plus individuelle donc plus autonome sur leur production.

    Surtout pas de correction collective ! Quel que soit le type de dictée tous les élèves fonctionnent et apprennent à leur niveau. Certains n'ont pas besoin de regarder les affichages par exemple (ou une partie seulement), ce travail est, par nature, complètement différencié.

    Les erreurs restantes des élèves seront pointées au stylo (dans un temps détaché et hors présence des élèves) par l'enseignant, plus tard donc, les élèves pourront corriger individuellement en retournant sur leur texte, en se servant du cahier outil et des affichages.

    L'accompagnement du maître sera plus ou moins important selon le degré de difficulté de chacun.

    Dans le dispositif de la dictée explicitée, l'aide de l'enseignant est plus ou moins formulée :un dialogue peut s'établir avec les élèves... il s'agit qu'ils comprennent qu'ils ne doivent pas donner LA réponse.

    Paradoxalement, l'usage du dictionnaire semble peu adapté dans ce dispositif, que ce soit pendant la dictée elle-même ou pendant sa correction. Les élèves ont tendance à s'y perdre, à se déconcentrer en regardant les illustrations. L'usage du dictionnaire est un apprentissage à construire à l'école mais sans doute dans des moments spécifiques et différés des temps de dictée. Sauf, peut-être, à utiliser des dictionnaires plus simples dans lesquels la recherche sera moins complexe.

    Les dictées de ce type peuvent être mises en place dès le CP. On peut imaginer de travailler de cette façon tous les jours en CP, CE1, CE2 sur des phrases plus ou moins longues. Deux fois par semaine en CM1 sur plusieurs phrases. Et une fois par semaine en CM2 sur un texte plus long, de façon à habituer les élève à réfléchir plus longtemps.

    Il n'est pas indispensable que, pour ce type d'exercice, on écrive un texte. Il peut s'agir de plusieurs phrases n'ayant pas nécessairement de relation les unes avec les autres.

    Il faut mettre en place parallèlement et régulièrement des dictées « sèches » : pas de préparation, pas d'aide. Il s'agit de faire comprendre aux élèves qu'on ne va pas toujours étayer leur réflexion et aussi d'évaluer ce qu'ils savent faire seuls.

    La présence des affichages dans ce cadre n'est pas gênante, au contraire, il s'agira de voir aussi s'ils sont capables, ou pas, de les utiliser à bon escient.

    On l'a vu, la finalité de ces dispositifs est de faire en sorte que les élèves parviennent à établir une réflexion autonome sur l'orthographe. Il peut être intéressant, dans ce cadre, de catégoriser les difficultés et de les expliciter auprès des élèves :

    • difficultés relevant des accords dans le groupe nominal,
    • celles relevant des accords sujet-verbe,
    • les homophones grammaticaux et tout ce qui relève de l'homophonie (verbes en [é] par exemple),
    • celles qui relèvent de la connaissance du lexique : orthographe d'usage.

    Ainsi après avoir dicté une phrase, on peut s'interroger collectivement sur le nombre de difficultés relevant de chacune de ces catégories successivement, en demandant aux élèves de les pointer et en vérifiant qu'ils les trouvent.

    Le film ci-dessous présente la mise en oeuvre d'une dictée explicitée dans une classe de CM1. Pratiquée hebdomadairement à raison de 30 minutes par semaine elle permet aux élèves de s'approprier un canevas de "résolution de problèmes orthographiques". Les élèves sont également amenés à avoir des habitudes d'utilisation des différents outils : cahier outil et affichages.

    La particularité la plus importante de cette dictée est l'aide apportée à tous les élèves par l'explicitation des savoirs et des règles en jeu dans les phrases à orthographier correctement. Le rôle de l'enseignant est essentiel : il doit mettre en oeuvre un guidage très fort des élèves. On vise à ce qu'en CM2 les élèves soient de plus en plus autonomes et donc que le guidage de l'enseignant soit de moins moins prégnant.

    Une utilisation ritualisée de ce type de dictée sur tous les niveaux du cycle 3 avec une recherche d'autonomie progressive des élèves pour le CM2 apparaît comme un moyen de faire progresser les élèves d'un point de vue orthographique et grammatical.

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